Ces artistes qui fendent la carapace pour leur maman

Les artistes qui suivent sont réputés pour chahuter les conventions, la bienséance, incarnant la virilité à tout crin à coup de punchlines et de provocations. Qu’ils soient outlaws, rappeurs ou "metalleux", ils ne craignent rien ni personne… si ce n’est leur mère. Au point qu’ils ont chanté les louanges de celle-ci, créant un véritable contrepied à leur répertoire habituel. George Sand résumait cet amour filial de la plus belle des façons : "L’amour seul fait plier les genoux d’un homme devant une mère".

Voici une petite sélection de ces instants de douceur, quand les gros durs fondent pour leur môman, à reprendre si possible en karaoké devant la vôtre. Câlinou réconfortant garanti.

Dear Mama rendu célèbre par Tupac
Rappeur de la première heure, acteur et activiste, Tupac a hérité de ce dernier gêne de parents engagés chez les Black Panthers. Ses chansons furent la caisse de résonance du mal-être d’une génération d’Afro-américains en prise avec la misère et la violence. Entre ses démêlés avec la justice et les guerres de gangs, il menait la « thug life », pour reprendre le titre d’un film dans lequel il a joué. Insatisfait par cette vie en marge, il se livra à une poignante confession dans Dear Mama qui trouve sa place sur Me Against The World, double disque de platine. Ce long monologue sous forme de rédemption célèbre la patience et l’amour indéfectible de sa mère face à ses dérives.

Mama Said rendu célèbre par Metallica
Une fois n’est pas coutume, Metallica remise ses guitares électriques dans leurs étuis et livre une étonnante parenthèse acoustique aux accents country-folk dessinant là aussi une adresse à la mère comme figure idéalisée. James Hetfield fait le compte de ses erreurs et implore le pardon : "Je ne t’ai jamais rien demandé/mais je n’ai jamais rien donné (…) Maman, maintenant, je rentre à la maison/Je ne suis pas tout à fait ce que tu attendais de moi/L’amour inexprimé d’une mère pour son fils".

Mama, I'm Coming Home rendu célèbre par Ozzy Osbourne
À l’instar de Metallica, un autre pilier du rock dur brise la carapace et évoque le retour dans le giron familial. Ozzy Osbourne, l’ancien leader de Black Sabbath, reconverti en artiste solo, accuse pourtant 43 ans lorsqu’il retrouve sa candeur d’enfant à l’occasion de cette chanson, Mama, I'm Coming Home. Même s’il avouera par la suite que c’est plutôt sa femme Sharon et sa propension à le surprotéger, c’est bien l’amour maternel qui en est le sujet : « Maman, je reviens à la maison/J’ai peut-être tort ou raison/ça fait tellement mal, ça fait tellement longtemps ».

Mama Kin rendu célèbre par Aerosmith
Steven Tyler et les siens célèbrent la puissance de l’amour maternel et s’inscrivent eux aussi dans cette idée du fils qui a fauté, qui s’est détourné des recommandations matriarcales et exprime ses regrets tendrement en musique. Le narrateur tente de se racheter une conduite en revenant auprès de sa mère : « Rester en contact avec sa chère Maman/lui dire où tu es parti et ce que tu as fait ».

Message To My Mother rendu célèbre par Hank Williams, Sr
C’est la mère d’Hank, Lillie, qui lui mit le pied à l’étrier en lui offrant une guitare alors qu’il n’avait que sept ans. Véritable mère courage, en pleine période de Grande Dépression, Lillie parviendra à cumuler plusieurs jobs pour subvenir seule aux besoins de sa famille. Le parrain de la country à la vie tumultueuse s’en souviendra au moment d’écrire cet attendrissant Message To My Mother : « Donnez ce message à ma mère/ça remplira son cœur de joie/Dites-lui que j’ai rencontré mon sauveur/Dieu a sauvé son garçon à la dérive ».

D’autres chansons du même goût à reprendre en karaoké :

• Mama Tried rendu célèbre par Merle Haggard
• Mother, Father rendu célèbre par Journey
• My Mother's Eyes rendu célèbre par Tom Jones
• Mama Liked The Roses rendu célèbre par Elvis Presley
• Mamas Don't Let Your Babies Grow Up To Be Cowboys rendu célèbre par Willie Nelson

Publié le : 29 mai 2015